L’intuition se manifeste comme une forme de connaissance immédiate, échappant aux processus rationnels classiques. Elle s’appuie sur un substrat invisible fait d’expériences accumulées et de connexions neurosynaptiques discrètes. Dès l’Antiquité, Platon évoquait cette faculté comme une révélation intérieure, un accès direct à la vérité sans médiation discursive.
Les sciences cognitives montrent aujourd’hui que l’intuition ne relève pas du hasard, mais d’un traitement complexe et inconscient d’informations fragmentaires. Le cerveau exploite ainsi des données hétérogènes en un éclair, produisant une impression de certitude souvent déconcertante.
Cette forme de savoir instantané intervient souvent dans des contextes où la décision ne peut reposer sur une analyse exhaustive. L’intuition est alors un allié précieux, bien que délicat à cerner et à manier.
Mais quel espace accorder à l’intuition dans un univers dominé par la raison et la preuve ? Peut-on cultiver cette capacité sans la confondre avec une simple impulsion ou un préjugé ?